Une voix depuis 20 ans
Hervé Sallafranque est la voix de la radio France Bleu Gard Lozère en matière d’événements sportifs. Cela fait plus de 20 ans qu’il les commente avec passion.
Hervé Sallafranque est la voix de la radio France Bleu Gard Lozère en matière d’événements sportifs.
| « Lorsque j’avais 6 ans je m’amusais à commenter des matches virtuels dans ma chambre » me dit à voix basse Hervé Sallafranque, 48 ans, journaliste sportif gentil accoudé au comptoir de la Petite bourse. Il pleut dehors. C’est samedi gris qui invite à écouter le bleu de France (comme ses yeux), la radio des gardois. Pas d’intimité pour notre interview car Fanny Bosc, fille de l’HBCN, nous écoute d’une oreille. Son autre est calée sur la rencontre de hanball féminin Besançon-Nice à la TV. Julien, le barman nous observe comme Gilles, le cuisinier. Hervé, le béarnais, déroule tranquillement sa vie. Un peu fatigué. « Hier soir je me suis couché à 3h car après les matches de Nîmes olympique j’ai du mal m’endormir ». |
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Pouvoir crier en direct |
| Après une école de journalisme à Strasbourg, Hervé débute à Avignon en mars 1991. « Je m’ennuyais ferme ». Il fait une pige pour radio JO à Annecy et Gilles Bojan le prend dans ses bagages pour dynamiser la station gardoise de France Bleu en septembre 1992. « J’ai fait du journalisme dans le seul objectif de pouvoir crier buuuuuut ! en direct ». Son rêve de couvrir le tour de France devient réalité en 1996. Hervé se dope à l’émotion. Il en fera peut être le dixième l’été prochain. A propos du septuple tricheur de France, il lâche « je suis content que ce sinistre personnage soit démasqué ». |
Les meilleurs et pires souvenirs |
| La présence de Fanny joue t-elle ? Hervé raconte cette demi-finale de coupe d’Europe de l’HBCN disputée à Moscou en 2001 : « totalement surréaliste un matin à 10 h dans un gymnase improbable avec d’énormes problèmes techniques à gérer ». Hervé se confie et ose dire « les filles se qualifient et comme des cons on s’est mis à pleurer ». La voie royale, c’est la finale de coupe de France du Nîmes olympique en 1996. « Il fallait voir la bouche de métro dégueuler des hordes de supporters rouge et blanc ». Terrible réaction de l’épiderme. Le pire tour de pédale se déroule en 2007, « tous les jours on apprenait qu’un cycliste se dopait…une horreur ». Le meilleur dans les Pyrénées en 2010, « sur le haut du col de Port Balès on s’est retrouvé encastrés avec mon pilote dans la foule. Je pouvais sentir la respiration de Contador ». |
Ce que les autres en pensent |
| Pour le journaliste Guillaume Mollaret « cela a toujours été un plaisir de travailler avec lui car ce n’est pas simplement un commentateur sportif mais aussi un vrai journaliste ». Nîmes est devenue indissociable des envolées radiophoniques d’Hervé le journaliste et intervieweur taurin. La fusion est totale. « Cette ville m’a ensorcelée comme vampirisée à la différence de la cité des papes » dit-il. Fanny Bosc dit de lui « qu’il est capable de te faire vibrer alors qu’il ne se passe pas quelque chose d’extraordinaire en réalité ». Julien, le serveur approuve du regard. Espiègle. |
L’avenir à Nîmes et avec le NO |
| Hervé se montre confiant malgré les bouleversements engendrés par l’explosion de la toile Internet. « Fini le vieux transistor, il faut faire de l’image, il faut s’adapter ». Il glisse que c’est le média dans lequel les français ont le plus confiance. Hervé s’imagine encore à Nîmes à commenter les matches des crocodiles. Vont-ils monter cette saison en ligue 1 ? « Ils peuvent y arriver car ils ont actuellement beaucoup de réussite ». Les rouges ont battu Clermont par 3 buts à 0. Hervé me quitte en pensant au match de National d’Uzès. Ils reçoivent Bastia ce soir et tant pis pour le mauvais temps. Tant mieux pour la radio, la voix de campagne sera plus écoutée. Jérôme Puech |
Un Nîmois : |
| Jean Bousquet car c’est une vraie figure de Nîmes très connue à l’extérieur. |
Un lieu : |
| les jardins de la Fontaine, c’est joli. J’aime bien m’y promener. Un lieu reposant. |
Un événement : |
| (Pas la féria, elle me fatigue). Finalement mets la féria des vendanges. |
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