Les papys flinguent-ils Nîmes ?
Ce sont nos grand- parents, nos parents, nos amis ou nos voisins les Nîmois de plus de 60 ans connaissent la ville de Nîmes comme leur poche. Ils l’ont vu évoluer, grandir. Avec leur expérience accumulée et leur sagesse, ils méritent qu’on leur tende l’oreille pour savoir ce qu’ils pensent de notre belle ville. « Une à Nîmes » donne la parole à la génération des papys au verbe haut !
Selon les chiffres de l’INSEE de 2009, les plus de 60 ans représente ¼ de la population nîmoise. Ils seront encore plus nombreux dans les années à venir. Cette catégorie de la population consomme, vote et surtout s’exprime bien volontiers lorsque vous leur demandez de vous dire ce qu’il pense de Nîmes aujourd’hui. |
---|
Les derniers aménagements urbains appréciés |
Que ce soit l’Esplanade Charles de Gaulle, l’avenue Feuchères ou encore la récente avenue Jean-Jaurès, tous les interrogés saluent le travail engagé par la municipalité. « Ils ont embelli la ville » reconnaît Philippe 68 ans ancien cadre dans une célèbre banque du boulevard Victor Hugo. Jean, 67 ans, habite avec sa femme dans un petit pavillon non loin du Jean-Jaurès, il est ravi. « Ce sont de vrais magiciens » indique sans aucune ironie Régis, 66 ans l’ancien comptable. Il relève que les finances de la ville sont en difficultés et que malgré cela les élus ont réalisé de beaux investissements. |
Un attachement toujours aussi fort |
Si les papys n’hésitent pas à critiquer leur ville, ils n’en demeurent pas moins très attachés. C’est le cas de Dominique, 61 ans, qui s’exclame : « J’adore ma ville et je la défendrai toujours ». Pour Christian, 65, « notre ville est la plus belle du monde, il suffit de voyager pour s’en rendre compte ». André, 86 ans est le chef d’une bande qui rôde tous les jours aux abords du Bosquet. « La ville est toujours belle même avec les conneries qu’ils font. Moi dès que je m’éloigne ma ville me manque. C’est incroyable mais c’est ainsi et ma femme, espagnole, elle ne comprend pas ça ! ». |
Le rapport aux autres qui interroge |
« Je n’ose plus aller en centre-ville le mercredi et samedi après-midi » lâche Dominique. Pour André, Nîmes a perdu son charme en devenant une « trop » grande ville. « Tout le monde a peur de l’autre, on ne se dit plus bonjour » appuie Jean devant son épouse qui acquiesce du regard. Certains témoignages expriment une vraie défiance pour les dernières populations arrivées. Faut-il pour autant traduire cela par une volonté de ne pas reconnaître l’autre comme un vrai « nîmois » ? Pourtant Régis aime Nîmes parce que « cela reste à échelle humaine ». Il adore marcher en ville tout en saluant tous les 300 mètres ici un visage connu là un ami fidèle. Finalement nos papys ne versent pas fatalement dans la nostalgie de Nîmes avant. Ils voient notre ville évoluer avec un regard partagé et parfois très juste sur des nîmois qui se replient sur eux-mêmes. Les papys n’ont pas sorti les flingues. Ils aspirent seulement à continuer à vivre en paix dans une ville à laquelle ils sont profondément attachés. |
Ils témoignent : |
Philippe 68 ans : Ils ont embelli la ville. Elle est jolie à regarder. Il est facile de circuler. Je note qu’il est difficile de sa garer aux bosquets. |
Jean 67 ans : C’était mieux avant, il y avait moins de personnes étrangères et moins de voitures. Avant les gens se parlaient, se disaient bonjour. Tout le monde a peur. Nous sommes trop nombreux. |
Christian 65 ans : Notre ville est la plus belle du monde. J’y suis né donc je suis attaché à Nîmes. Plus elle grande moins elle semble humaine. |
Guy 69 ans : Ce qui m’inquiète c’est l’appauvrissement de la ville. Il me semble que de plus en plus de commerces ferment et que les gens préfèrent aller en périphérie. C’est bien regrettable. |
Dominique 61 ans : J’adore ma ville et je la défends tout le temps. Le Jean-Jaurès est magnifique. Deux regrets : la saleté des gens et le fait de me sentir en insécurité en centre-ville le samedi après-midi. |
Suivez-nous sur les réseaux sociaux