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Les liens d'inspiration entre Nîmes et Picasso

Le musée des cultures taurines permet de mieux comprendre les visites régulières de Picasso à Nîmes entre 1947 et 1955. 65 ans après, des traces incroyables témoignent de ce lien unique.

André Castel, Pablo Picasso et Françoise Gilot en mai 1950 aux arènes de Nîmes (source Annie Maïllis)

« Nîmes, c’étaient les retrouvailles avec la corrida. Sa manière à lui de retrouver l’Espagne » explique Françoise Gilot dans un des films projetés dans l’exposition « Picasso. Nîmes et les toros » visible jusqu’au 7 octobre au musée des cultures taurines. Picasso, le rouge, fuit l’Espagne franquiste et vient en France. Il assiste le 4 octobre 1947 à sa première corrida dans les arènes de Nîmes à l’invitation de son ami aficionado André Castel, œnologue de la rue Bernard Lazare.

 

L’influence Nîmoise reconnue

 

En s’inspirant des corridas vues à Nîmes, l’artiste va renouveler radicalement sa représentation de la tauromachie, sujet central de son œuvre immense. Le travail de recherche mené par Annie Maïllis le démontre amplement. La relation sentimentale avec Françoise Gilot nous éclaire sur le personnage et sa relation avec Nîmes. L’exposition présente son premier tableau dessiné à l’âge de 8 ans sur une boîte de cigares cédée par son père. « Il l’avait frottée avec de l’ail de sorte à pouvoir le peindre à l’huile » nous dit la voix de fond. La pique est vraisemblablement la phase de la corrida qui a le plus inspirée Picasso. Le picador et son cheval sont les personnages les plus représentés. Les visiteurs comprendront ses façons si variées de croquer le cheval considérant celui présent dans « Guernica » comme un point de départ. Etonnamment, Picasso regrette que les chevaux soient protégés par un carapaçon. Il aimait saisir le combat naturel et cruel entre les chevaux nus et le taureau.

 

Le taureau sous toutes ses formes

 

Un couloir donne l’occasion de voir 11 toros selon une évolution artistique époustouflante. L’exposition nous apprend que Picasso avait demandé à Françoise Gilot de ramener les croquis de Lascaux afin de s’en inspirer. « Il ne faut pas parler d’inspiration mais d’expiration » rappelle l’artiste Gilot dans la deuxième exposition du Musée du Vieux Nîmes pour mieux exprimer ce qui « sort du corps et fini par mourir en quelque sorte ».

 

Nîmes au cœur d’un mouvement artistique

 

« Nîmes était devenu un rendez-vous intellectuel et artistique hors du commun » indique l’ex-compagne de Picasso. Picasso côtoie les toreros jusque dans leur chambre d’hôtels avant le paseo. « Il était un peu d’Espagne pour ses combattants de l’après midi ». Il va à la corrida avec Jean Cocteau, Jean Paulhan, Marc Bernard, Marc Dubuffet, Michel Leiris et sa muse de l’époque Françoise Gilot. Une anecdote de ces instants raconte qu’au moment de partir voir une corrida le maître d’hôtel du Cheval Blanc demande à Picasso combien ils seront à dîner. « Un Picasso et 50 pic-assiettes » aurait lancé espiègle le peintre.

 

Les deux expositions majeures sont présentes à l’occasion du 60ème anniversaire de la féria de Nîmes et des 10 ans du musée des cultures taurines. C’est un événement à ne pas manquer. Les deux musées enregistrent entre 80 et 120 visiteurs jours.

 

Jérôme Puech

 

Musée des cultures taurines

6, rue Alexandre Ducros

 

Portraits de F. Gilot par Picasso au musée du vieux Nîmes:

 

 

Musée du Vieux Nîmes

Place aux herbes

 

Exposition visible jusqu’au 7 octobre. Du mardi au dimanche de 10h à 18h

Video

Une à Nîmes 2016 Présentateur : Jérôme Puech.

 

 

 

 

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