L’œil de Pedro
Jean-Pierre Palomar dit « Pedro » nous ouvre son portfolio de photographies étonnantes sur la ville de Nîmes. Après un périple de 19 ans hors de la cité, le photographe professionnel s’est installé ici depuis un an et demi. L’occasion de porter un regard amoureux et nouveau sur la ville de sa jeunesse. Découvertes et partages.
« Nîmes est un terrain de jeu magnifique et inépuisable. J’ai envie de faire découvrir aux autres ma ville », explique l’homme de 46 ans. Jean-Pierre Palomar, Pedro, fourmille de projets d’images dans ce sens. Il vient de créer une page communautaire sur Facebook intitulée « Un autre regard sur Nîmes ». « Ainsi les photographes pourront nous faire partager leur point de vue ». Le photographe prépare également un livre de clichés « insolites et érotiques » ainsi qu’un festival de l’image pour le printemps prochain sur Nîmes. En attendant, il nous livre en exclusivité ses points de vue uniques et exceptionnels. |
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Monuments et bâtisses |
Ses photographies mêlent son œil et son appétence pour l’architecture des villes. Cet ancien étudiant en BTS architecture parle de la photo de la façade du palais de justice en ces termes : « J’ai parfois la sensation d’une complicité silencieuse entre les monuments et les bâtisses, c’est peut-être ça l’âme d’une ville ». Pendant dix ans, il a travaillé dans un bureau d’études à la SAUR avant de tout plaquer pour devenir photographe. Pedro voit dans certains angles des similitudes avec l’architecture d’autre ville comme par exemple ce clin d’œil au célèbre Flat Iron de New York (voir parmi les 5 clichés plus bas). |
Les murmures de la nuit |
Très habité par la nuit et ses murmures, Jean-Pierre propose des clichés pris dans la nuit nîmoise. « Un nuit d’été qui se met à chuchoter des secrets », a-t-il envie de légender la magnifique photo d’un clair de lune dans les jardins de la Fontaine. « Pour entrer dans la peau d’un photographe, je crois qu’il faut entendre des petites voix nous parler et nous dire qu’il faut se saisir de l’instant, le petit clic qui en résulte peut être le plus puissant des stupéfiants ». Pour Jean-Pierre l’insomniaque, la nuit est une source inépuisable d’inspiration. Il aime plus que tout aller chercher en elle des ambiances singulières. |
Les temps qui se croisent |
Autre vérité sortie de ses objectifs malicieux, la rencontre du passé et du présent. En montrant la façade de la Maison Carrée sur laquelle on projette un écran d’ordinateur, il déclare « les bâtisseurs ne pouvaient certainement pas imaginer qu’elle deviendrait un simple écran de cinéma ». Il poursuit son propos en disant que nous ne pouvons imaginer ce que seront les images de demain. L’amateur de romans d’anticipation prend dans ses mots toute sa dimension d’un être fasciné par le futur et ses improbables devenirs. C’est sans doute cette idée de face à face temporel que l’on retrouve dans la conception de Carré d’Art par l’architecte Norman Foster. |
Jérôme Puech En savoir plus |
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