L’histoire de Carré d’Art en 4 dates majeures
Le musée d’art contemporain de Nîmes, Carré d’art fêtera ses 20 ans le 2 mai prochain. La ville et le célèbre lieu culturel proposeront diverses animations pour souffler les bougies. Une exposition «moving » dont le commissaire sera l’architecte Norman Foster montrera des œuvres d’Alberto Giacometti ou Alexandre Calder (du 3 mai au 15 septembre). Stan Douglas montrera ses œuvres photographiques et ses films du 11 octobre au 12 janvier 2014. Mais Carré d’art c’est aussi une histoire intimement liée à la vie de notre cité : de ses débuts controversés à l’âge adulte. Le géant de vitres et de béton fait désormais partie intégrante de la vie des Nîmois. Voici sa genèse en 4 dates majeures.
Les colonnes de l’ancien théâtre – 1986 |
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La naissance de Carré d’art s’est inscrite dans une belle polémique : fallait-il intégrer dans le projet architectural les anciennes colonnes du théâtre municipal ? Beaucoup se souviennent d’avoir participé à ce débat ou d’avoir défilé pour contrer le projet du maire de l’époque, Jean Bousquet. Finalement exit les colonnes. Elles sont visibles sur l’aire d’autoroute entre Nîmes et Garons en direction d’Arles. Certains les regrettent encore aujourd’hui. |
Le trou des inondations - 1988 |
Deuxième temps fort lié à l’histoire de ce lieu : les inondations du 3 octobre 1988. De mémoire de Nîmois, le chantier de Carré d’art en cours a permis de sauver des dizaines de vie. En effet, un trou béant a absorbé des milliers et des milliers de mètres cubes d’eau qui auraient pu dévaler dans les rues de Nîmes. Carré d’art a commencé alors à devenir un projet de bonne augure car il a sauvé Nîmes bien malgré lui ! |
Les expositions les plus remarquables : la première en 1995 avec Picasso |
Le Musée a accueilli 705 435 visiteurs en 20 ans. Selon le Carré d’art, c’est l’exposition « Picasso 1er regard » en 1995 qui a recueilli le plus de visiteurs avec 51 685 personnes. Ensuite, ce sont « Au fil du trait », de Matisse à Basquiat en 1998 (28 000 visiteurs) et l’exposition de sculptures pour les 10 ans de Carré d’art en 1993 avec 25 000 entrées. Le musée a eu la chance d’accueillir des artistes très connus tels que Gerhard Richter, Gérard Gasiorowski, John Baldessari ou plus récemment Larry Bell. |
Un baptême avorté – 1996 |
Trois années après sa mise en fonction, le musée d’art contemporain va connaître une nouvelle polémique. Le 8 janvier 1996, l’ex-Président de la République François Mitterrand vient de décéder alors la municipalité Clary (PC) envisage de baptiser le Carré d’art en « Carré d’art François Mitterrand ». Une partie de la population considère ce futur nom comme un véritable affront. Une pétition est signée. Elle recueille près de 10 000 signatures. La droite s’empare de cette affaire et s’oppose vigoureusement à cette initiative qui sera finalement enterrée. Les Fans de la page Facebook « Une à Nîmes » réagissent positivement à l’évocation de cet anniversaire à venir. Lucie Firoud parle du symbole de « son adolescence ». Pour Tatiana, il s’agit d’un lieu dans lequel elle a « passé à étudier ». Paloma regrette avec d’autres nostalgiques les anciennes colonnes du théâtre. Enfin, Frédéric parle d’un « forum intemporel » comme pour signifier que les Nîmois ont enfin adopté ce monument même s’ils le critiquent de temps à autre. Carré d’art, la moderne tutoie l’antique en reflétant dans ses parois l’image de notre belle maison rectangulaire. |
Jérôme Puech *Avec l’aimable collaboration de Delphine Verrières-Gaultier en charge de la communication de Carré d’art et du musée d’art contemporain. http://carreartmusee.nimes.fr |
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