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L'amour traité par un écrivain nîmois

Louise Florent interroge un auteur sur l'importance de l'amour. Un livre édité aux éditions Lacour. Un ouvrage d'actualité en ce jour de Saint Valentin.

Entretien avec Abraham G. NEMER. Propos recueillis par Louise FLORENT

 

L. F. : Vous avez choisi de traiter de « l’amour chez Lautréamont », un thème qui vous parle…

A G. N : L’amour est le seul thème qui compte. Le reste intéresse qui ? En fait, il y a dans l’écriture quelque chose qui a trait à l’amour comme dans la peinture, peut-être.

 

L. F. : Votre essai serait-il un antidote pour les névrosés qui souffrent à cause de la société ?

A G. N : Comme tous les amoureux sont des névrosés, je ne sais pas si on peut dire qu’il s’agit d’un antidote. Par contre, on peut se mettre d’accord en disant que c’est un livre qui défend l’idée de l’amour et ce, contre vents et marées, a pesar de los pesares…


L. F. : Les Chants de Maldoror relatent des histoires cruelles, érotiques. Le Contraire de la cruauté rédigé sous une plume parfois érotisée fait-il de vous un écrivain sentimental ?

A G. N : Les Chants de Maldoror relatent des histoires érotiques mais il y a beaucoup de pudeur là-dedans. Lautréamont décrit le crime qu’il y a derrière le comportement de celles et ceux qui refusent l’amour.Certes, il ne se montre pas tendre avec eux. De là à dire que je suis un écrivain sentimental, je ne l’espère pas. Idiotement romantique certainement, par endroits.

 

L. F. : Seriez-vous gêné qu’un public majoritairement féminin vous lise pour fantasmer sur l’homme que vous pourriez être ?

A G. N : Quand on est dans le fantasme, on est pleinement dans le fantasme. Il n’y a donc aucune gêne à être lu par quiconque. Par ailleurs, un public féminin, j’ignore ce que  c’est. La part de femme qui réside dans chaque lecteur masculin doit-elle être prise en compte ? Vraiment je ne sais pas. Les critiques féminines sont plus exigeantes, les critiques masculines plus virulentes. Je préfère les premières. On sait peu de choses sur la relation aux femmes d’Isidore Ducasse. Mais je crois que beaucoup de femmes ont pratiqué les Chants de Maldoror plus ou moins secrètement.

 

L. F. : Dans Le Contraire de la cruauté certaines remarques sur l’amour semblent très personnelles. Est-ce une nécessité ?

A G. N : Quel que soit le texte qu’on projette, on écrit toujours avec ce qu’on est ce qu’on a vécu et senti. Il y a toujours une part de soi dans l’écrit. Ce n’est jamais simple de déterminer ce qui est personnel et ce qui ne l’est pas dans un texte. Souvent, on s’en rend compte après-coup. Donc oui, il y a des choses à moi. Mais allez savoir lesquelles…

 

L. F. : Etes-vous conscient que votre expérience amoureuse a permis l’extension de votre débat sur l’amour ?

A G. N : Ca, c’est vous qui le dites.  Admettez que ce qui est dans mon livre est à moi, même si une fois publié, le livre ne m’appartient plus. Cela dit, ce n’est pas la part autobiographique, la plus intéressante.

La biographie de Lautréamont d’ailleurs ne m’intéresse pas. Ecrire, c’est disparaître derrière le texte qui lui, va vivre et survivre à son auteur. La vie de l’auteur n’intéresse personne. Ecrire en ce sens est une action étrange et paradoxale. En même temps que l’écrivain disparaît derrière son texte, il écrit un texte qui va lui survivre. Il ne va donc pas totalement disparaître. Disparaître et demeurer, c’est le paradoxe de l’écrivain.

 

L. F. : Pour quelles raisons vous êtes-vous adressé à un éditeur nîmois ?

A G. N : Parce que je partage avec Nîmes (qui vient de Nem) une affinité pour le sacré et une secrète admiration pour le profane. Ce qui pour certains est une contradiction constitue pour d’autres une richesse. Quant à Christian LACOUR, mon éditeur, il appartient à ce type d’homme à qui nul ne dicte la conduite, voilà un homme libre et je suis très fier de le compter parmi mes amis.

 

Louise FLORENT

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Une à Nîmes 2016 Présentateur : Jérôme Puech.

 

 

 

 

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