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"Je vais vivre un rêve"

Léa Vicens, torera à cheval de 28 ans, va prendre son alternative dans les arènes de Nîmes ce samedi à 11h30. La nîmoise répond à nos questions autour d’un événement auquel elle se prépare et pense depuis 3 ans.

Léa lors de sa première corrida en France aux Saintes-Maries de la Mer le 14 juillet dernier

Léa est très occupée. Malgré cela elle accepte de répondre par téléphone à mon interview entre deux dates d’une saison composée de 24 dates jusque-là. Elle a coupé 45 oreilles et six queues. L’occasion de lui demander son premier bilan alors qu’en fond sonore j’entends parler espagnol et j’imagine le décor de la Castille qui défile sous ses yeux.

 

Jérôme Puech : Quel bilan fais-tu de ta saison ?

Léa Vicens : Il est très positif. En progression pour mon écurie et pour moi. Pratiquement toutes les corridas, je suis sortie en triomphe. Je suis actuellement 5ème à « l’escalafon » (classement des toreros à cheval hommes et femmes) sur 100 matadors. En 3 ans sur la piste, je ne pensais pas à une progression aussi rapide. C’est peu fréquent dans ce milieu mais il faut continuer à travailler dur pour progresser encore.

 

J.P. : Ce rendez-vous de samedi dans tes arènes de Nîmes représente quoi pour toi ?

L.V. : C’est exceptionnel et un rêve à la fois. Je ne pouvais pas rêver meilleur cartel avec Paco Ojeda, Diego Ventura, Don Angel (c’est un cadeau qui m’émeut). Marie Sara fera également le paséo à mes côtés. Cela fait trois ans que j’y pense alors que petite cela était un rêve inaccessible.

 

J.P. : A quoi vas-tu penser au moment de fouler la piste des arènes samedi matin ?

L.V. : A profiter du moment présent. Je vais essayer de faire plaisir aux nîmois tout en me faisant plaisir. De toute façon, si je me fais plaisir le public le ressentira. C’est quand on se régale que l’on transmet le mieux. J’espère que j’aurai de bons taureaux pour exprimer toute la palette de mon répertoire : quiebro, galop de côté, …

 

J.P. : Comment gères-tu ton stress avant ce genre de moment ?

L.V. : Je ne stresse pas trop, j’essaie simplement de rester moi-même. C’est d’ailleurs un sujet de discussion avec les « figuras ». Ils s’étonnent de me voir aussi à l’aise. Je mets un pied dans l’arène comme je mets un pied dans la vie.

Lors de son tour de piste à Séville le 21 avril dernier

 

Le papa de Léa s’occupait de poneys. D’ailleurs, il a longtemps promené les jeunes enfants dans les jardins de la Fontaine. Léa a grandi dans l’amour inconditionnel des animaux.

 

J.P. : Depuis toute petite tu aimes les animaux et en particulier les chevaux, comment arrives-tu à aborder la question de la mort du taureau ?

L.V. : la mise à mort fait partie de la corrida. C’est justement parce que je les aime que je pratique cette activité. Cette phase demande une grande technicité qu’il faut apprendre encore et toujours en s’entraînant. Ce n’est pas une question de force.

J.P. : Au-delà de cette corrida équestre de samedi, comment envisages-tu ton avenir ?

L.V. : Je veux continuer à progresser et me produire dans les férias. J’aimerai me produire dans des arènes de plus grande importance, de première catégorie comme celles de Madrid. Après tant que l’on me laissera toréer, je ferai ce métier.

 

J.P. : Justement tu exerces un métier très exigeant qui demande de nombreux sacrifices, n’as-tu pas le sentiment de passer à côté de ta vie de femme « normale » ?

L.V. : Je ne suis pas une personne normale. J’exerce une activité peu banale. C’est ma nature. Ce qui me guide c’est l’envie. Tant que le matin, j’ai envie de me lever pour faire ça je le fais. Je n’ai pas une vie normale mais si c’était à refaire – partir en Andalousie il y a 8 ans – je referais exactement la même chose.

 

J.P. Ton alternative est l’occasion choisie pour la création d’un club taurin à ton nom. Qu’en penses-tu ?

L.V. : C’est très gentil. J’apprécie qu’il y ait des gens qui me soutiennent même si je ne les connais pas tous. Je les remercie. C’est agréable de voir qu’un club taurin se créé ainsi. L’attention me touche beaucoup.

Video

Une à Nîmes 2016 Présentateur : Jérôme Puech.

 

 

 

 

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